Ce volume de la revue Slovo fait suite à une journée d’études qui s’est tenue à l’Inalco en avril 2012, et qui se présentait elle-même comme l’aboutissement de deux années de séminaire de Master 2 (accueillant aussi des doctorants) sur les discours autobiographiques. Au cours de ces deux années, nous avons tenté d’évaluer la position du sujet et son expression au xxe et au xxie siècle en dehors de l’Occident ou des cultures dites « occidentales ».Nous avons envisagé diverses manifestations littéraires (au sens large du terme : formes écrites et orales) du discours autobiographique dans l’espace moral, culturel, social et politique : en partant du matériau brut de l’« ego-document » (lettre, journal intime, notes) pour aller jusqu’aux savantes autobiographies postmodernes, en passant par la littérature testimoniale et toutes les stratégies élaborées sous les systèmes communistes où parler de soi sous une autre forme que celle de l’autocritique ou de la courte autobiographie strictement normée et codifiée était éminemment suspect.